Dans de nombreux pays en développement, l’accès aux loisirs est limité pour des millions d’enfants. Les raisons sont nombreuses : conditions sécuritaires, limites économiques du foyer, manque d’infrastructures adaptées et de personnels formés à la prise en charge de mineurs, etc. De la même manière, les vacances scolaires de ces enfants sont souvent limitées, au mieux à une période d’inactivité au sein du foyer, du village ou du quartier, au pire à des périodes de travail. On remarque par ailleurs que, lorsque les enfants issus des milieux sociaux les plus défavorisés exercent des activités, ces dernières sont souvent spontanées et physiques, développant leurs aptitudes physiques et motrices mais ne stimulant généralement pas suffisamment leurs aptitudes intellectuelles, sociales ou culturelles. En fonction de leur environnement, les enfants s’adonnent à des jeux, distractions et activités de détente qui favorisent ou non leur maturation physique, psychique, intellectuelle et le développement de leurs aptitudes mentales.
D’un point de vue juridique, les loisirs sont un droit : l’article 31 de la Convention internationale des droits de l’Enfant de 1989 reconnaît « à l’enfant le droit au repos et aux loisirs, de se livrer au jeu et à des activités récréatives propres à son âge et de participer librement à la vie culturelle et artistique […] dans des conditions d’égalité ».
De nombreuses études démontrent, par ailleurs, l’efficacité du renforcement de l’accès aux loisirs et à l’éducation comme levier de développement. Un rapport des Nations Unies de 2003 conclut notamment que des activités de loisirs bien conçues sont des outils pratiques et économiques pertinents pour réaliser les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD)[1] et recommande une meilleure intégration de celles-ci dans les programmes de développement.
La pratique de loisirs favorise ainsi une approche transversale du développement :
– elle est essentielle pour le développement des enfants et des jeunes, elle stimule leur santé physique et affective et favorise l’établissement de relations sociales. Elle offre également des possibilités de jeu et d’expression de soi bénéfiques particulièrement aux enfants et aux jeunes les plus défavorisés et permet de constituer une alternative à des activités néfastes à leur développement. Le lien entre activités de loisirs et amélioration des résultats scolaires a d’ailleurs été largement démontré ;
– elle peut également favoriser la mixité sociale et devenir un vecteur efficace de prévention des conflits et de promotion de la paix. Bien conçues, les activités de loisirs favorisent l’intégration sociale et encouragent la tolérance, contribuant ainsi à réduire les tensions et à promouvoir le dialogue. L’aspect fédérateur des loisirs en fait, par ailleurs, un outil particulièrement pertinent d’éducation aux droits humains et à la citoyenneté ;
– le développement de l’accès aux loisirs influe également sur la santé et réduit les risques liés à de nombreuses maladies. Les programmes d’accompagnement des loisirs sont des instruments efficaces de mobilisation sociale et d’appui à des activités de promotion de la santé ;
– le développement des activités de loisirs à destination des enfants et des jeunes peut également être une force économique, créer des emplois et contribuer au développement local en favorisant l’émergence de compétences nouvelles et la structuration d’un secteur d’activité pérenne.
Partant de ces constats, 7ème génération développe une méthode de travail permettant à la fois d’offrir une réponse à ce déficit d’accès à l’éducation, au repos et aux loisirs, et de maximiser les externalités positives de notre action auprès des communautés bénéficiaires.
Nous défendons donc une approche transversale des problématiques de développement à travers notre action auprès des enfants et des jeunes. Nos principales problématiques sont :
– le respect des droits humains ;
– l’accès à l’éducation et aux loisirs ;
– les enjeux économiques et plus particulièrement l’accès à l’emploi et à la formation ;
– le développement culturel et social ;
– les enjeux de santé et d’hygiène ;